/ 13/02/2024
« Il y a de la place pour les petits acteurs, même dans un paysage remodelé »
Belgambu s’attend à ce que l’année 2024 soit difficile pour le secteur. Cela veut dire que Belgambu sera une nouvelle fois sollicitée en tant qu’organisme professionnel pour jouer son rôle de partenaire de négociation constructif. « Nous recueillons des histoires et des défis sur le lieu de travail et les intégrons au débat »
C’est un euphémisme de dire qu’il y a eu beaucoup de mouvement dans le secteur du transport de patients en 2023. Quelques décisions importantes ont été prises, malheureusement pas toujours en consultation avec Belgambu. « Trois de ces décisions auront un impact notable sur nos membres et leurs activités au cours de la nouvelle année », a déclaré Kenneth Arkesteyn, président de Belgambu. « Chacune à sa manière, mais avec un effet cumulatif. »
Ces trois décisions sont l’intégration des transports interhospitaliers urgents de patients au sein de secours médicaux d’urgence, le coût des transports interhospitaliers non urgents que les hôpitaux devront assumer avec un impact sur l’organisation de ces transports de patients non urgents, et le protocole d’accord fin 2023 sur les ambulances intermédiaires.
Continuer à peser sur le débat
La mission de Belgambu pour 2024 est de continuer à informer ses adhérents, à défendre leurs intérêts et surtout à ne pas être oubliée en tant que secteur.
« Nous voulons être impliqués plus souvent dans la prise de décision », souligne Thom Cleymans, vice-président pour Belgambu-Flandres. « En nous mettant autour de la table, nous pesons sur le débat et veillons à ce que notre secteur ne soit pas oublié. Inviter Belgambu à la table devrait être un réflexe logique lorsqu’il s’agit de transport de patients et le secourisme événementiel. Pour cette dernière, on ne peut plus se contenter d’un sandwich et d’un coca. Il faut un cadre réglementaire et un budget réaliste pour ce service. »
Les connaissances et les données de Belgambu peuvent apporter une valeur ajoutée à la prise de décision. C’est pourquoi il est regrettable que les administrations fédérales et régionales n’aient pas impliqué Belgambu dans l’élaboration de l’accord protocolaire pour les ambulances intermédiaires. On ne devrait alors pas s’étonner que tout un secteur se sente négligé. », a déclaré Kenneth. Nous lançons donc un appel à tous les décideurs politiques pour qu’ils exploitent les précieuses connaissances de Belgambu.
Avec des chiffres concrets, Belgambu fait la différence. Bruno De Meue, vice-président Belgambu-Wallonie : « Ces dernières années, nous avons démontré que nous nous basons sur des faits et non sur des émotions. Belgambu traduit l’émotion du terrain en arguments raisonnés du débat, avec des solutions pratiques et des propositions étayées. Nous devenons donc de plus en plus un partenaire du gouvernement, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. »
Concentration inévitable
En plus de peser sur le débat politique, Belgambu s’efforce constamment d’informer et de guider ses membres. Sans pour autant avoir d’effet correcteur du marché. « Dans les soins de santé, la tendance est clairement à la concentration et notre secteur n’est pas une exception », déclare Kenneth Arkesteyn. « Nous ne voulons pas empêcher cela, mais nous voulons soutenir nos membres dans cette transition. Ils doivent trouver leur place dans un paysage remodelé et trouver le moyen de maintenir leurs organisations en bonne santé. » Cela ne signifie pas que les petits transporteurs de patients disparaissent. « Un exercice d’efficacité, tel qu’un dispatching centralisé, équivaut à moins de véhicules et moins de kilomètres parcourus à vide, mais pas à moins de services », souligne le trésorier Peter Smolders. « En créant des règles du jeu équitables avec un cadre juridique et un financement justes et réalisables, les grandes, moyennes et petites organisations deviennent des partenaires égaux. »
Mais il en faut bien plus pour un meilleur fonctionnement et un service de qualité. Le transport de patients doit être considéré comme un maillon à part entière de la chaîne de soins. « C’est déjà le cas en France, mais pas chez nous malheureusement »,
déclare Jean-François Verlinden, vice-président Belgambu-Bruxelles. « Nous continuons de lutter pour une position plus forte dans le secteur des soins de santé. Nos services sont essentiels pour parvenir à des soins accessibles à tous. »
Un commissaire au transport de patients ?
Une refonte complète de l’ensemble du système de transport des patients s’impose de toute urgence. Pour réussir cette transformation, une approche globale est nécessaire. Kenneth Arkesteyn : « Pouvons-nous faire pression pour nommer un commissaire chargé de tous les transports de patients, qu’ils soient urgents ou non ? Comme le commissaire chargé du coronavirus, il pourra aborder les questions dans toute leur étendue. » L’organe d’administration est unanime sur la nécessité de changements structurels.Bien sûr, des mesures importantes ont déjà été prises, comme les qualifications professionnelles en Flandre. « Nous espérons que les formations correspondantes débuteront effectivement en 2024. C’est un des points sur lesquels nous continuerons à insister dans les mois à venir. »